Le Collectif Urgence Toxida entre inquiétude et espoir pour la lutte contre le VIH
à
l’occasion de la journée internationale du 1er décembre.
On the eve of December 1st, the Collectif Urgence Toxida shares its concern for the future of the fight against HIV. The health crisis not only has an impact on the fight, but the daily work is also greatly impacted. The lack of available material and the sanitary restrictions will probably cause an outbreak of cases. In fact, at the 4th meeting of the High Level Drug and HIV Council, held last September under the chairmanship of the Prime Minister, it was reported that HIV is increasing at the same rate as in previous years and is affecting more young people and women. The new President of CUT, Mr. Zuhayr Panchoo said: “In the past, the transmission of HIV and hepatitis was mainly among men who injected drugs. The harm reduction program has been successful and transmission by injection has decreased considerably. Today, the situation is worrisome because the spread of HIV has become widespread and now affects women as well as men.
Un autre sujet d’inquiétude pour les acteurs de la lutte contre le VIH est le prochain départ du Fonds Mondial qui a prévu de ne plus continuer son implication de Maurice en 2023. Depuis 12 ans, c’est le Fonds Mondial qui est le principal bailleur de la lutte auprès du Gouvernement et des ONG, leur retrait va potentiellement créer un énorme déficit financier. Le Collectif Urgence Toxida, accompagné par d’autres organisations commencent déjà de chercher des solutions et demande la mise en place de réunions avec les acteurs principaux pour préparer la suite.
La note d’espoir vient du Royaume-Uni qui vient d’approuver un traitement antirétroviral injectable à action prolongée contre le VIH pour les adultes. En effet, les personnes vivant avec le VIH en Angleterre et au Pays de Galles pourraient avoir droit à un traitement antirétroviral injectable tous les deux mois, ce qui revient à 6 traitements par an, plutôt qu'à des pilules quotidiennes. A noter qu’en Amérique et en Ecosse ce traitement est déjà approuvé. Ce sont deux médicaments injectables, le cabotégravir et la rilpivirine, qui ont été recommandés par l'Institut national britannique de la santé et des soins (NICE) après que des essais ont prouvé qu'ils étaient aussi efficaces que les comprimés quotidiens.
Pour bénéficier de ces injections, les personnes doivent avoir une charge virale faible et stable donc déjà être sous traitement d’antirétroviraux en comprimés par voie orale. Selon la cascade du VIH de L'ONUSIDA il y a 14’000 personnes vivant avec le VIH à Maurice. 6400 ont été testées positives, 2900 sont sous traitement et 2100 personnes ont une charge virale indétectable, donc intransmissible. Il y a donc un grand fossé entre le nombre de personnes qui connaissent leur statut et le nombre de personnes qui sont actuellement en traitement. Le traitement par injection pourrait être donc une bonne alternative et encourager plus de personnes à se soigner.
Un autre avantage avec ce traitement c’est qu’il permettrait aux personnes qui vivent avec le VIH de subir potentiellement moins de discriminations avec ce traitement plus discret et mois régulier. Pour les populations prioritaires, le traitement médical s’avère être très souvent un parcours du combattant, cette nouvelle pourrait constituer une grande avancée à Maurice pour une meilleure adhérence au traitement. Il serait intéressant de voir ce que propose le gouvernement mauricien compte tenu de ces nouvelles informations et avancées scientifiques pour ce traitement injectable. Bien entendu, l’utilisation des préservatifs et du matériel propre lors d’injections restent la meilleure solution pour éviter toute contamination. Pour les comportements à risque, le traitement préventif de la prophylaxie préexposition (PrEP) est également une méthode sûre pour réduire les risques.
Another note of hope comes from Latin America. Patient “Esperanza,” a 30-year-old woman in Argentina has just been declared cured without any treatment. It is thanks to the in-depth study of her placenta during her delivery that an international team of researchers, who had been following the young woman since 2017, were able to affirm and report that there is no trace of HIV anymore. This is the second confirmed case of a natural cure without antiretroviral treatment; the first patient was a 60-year-old from San Francisco in 2020. Scientists explain that a small group of people between 0.5 and 1% of the world’s population would have a natural resistance to HIV, they are called the “elite controllers”.
In view of the news of the Collectif Urgence Toxida on the occasion of this international day, Shatyam Issur, manager of the association, recalls. “The health situation prevents us from conducting a large screening campaign, but every day during our interventions we offer the test to our beneficiaries. For the day of December 1st, our caravan will offer screening in Beau Vallon, La Chaux from 10am to 2pm and in Rose Belle, St-Hilaire and Ville noire from 5:30pm to 8:30pm. We also invite anyone who wants to be tested to come to our office in Quatre Bornes, the tests are free and confidential.”
Le 1er décembre, découvrez également sur la page Facebook du Collectif Urgence Toxida, une vidéo explicative de sensibilisation sur le VIH qui est adressée aux plus jeunes particulièrement, car la réduction des risques ça commence par l’éducation.
Notes aux éditeurs :
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Gaelle Bernard
Chargée de communication et d’évènements
Tél. : 59741290